Le groupe terroriste Al-Qaïda, dirigé par Oussama Ben Laden, était à l’origine des attaques du 11 septembre 2001.

La traque lancée par les États-Unis pour le retrouver et l’éliminer a été longue, complexe, et a duré près d’une décennie.

Le 1er mai 2011, presque dix ans après les attentats, la sphère médiatique américaine s’est soudainement agitée en fin de soirée. Des rumeurs annonçaient une allocution exceptionnelle du président Barack Obama, évoquant une information d’une importance capitale pour le pays.

Alors que la nouvelle commençait à se répandre, son motif se précisait progressivement.

Lors d’un match de baseball opposant Philadelphie à New York, l’atmosphère dans le public devint électrique : supporters et spectateurs fixaient leurs téléphones portables, scrutant les messages qui arrivaient en masse.

Peu à peu, l’attention se détachait du match lui-même. Les fans des deux équipes, pourtant rivales, se rassemblaient dans une même émotion, unis par une annonce qui transcendait le sport.

Les joueurs, eux, restaient concentrés sur le jeu, sans comprendre ce qui bouleversait ainsi le stade.

Puis, à mesure que les minutes s’écoulaient, le public, d’une seule voix, s’est mis à scander : “USA ! USA !”.

Pour beaucoup de joueurs, cet instant à Philadelphie restera à jamais un mystère, jusqu’à ce qu’ils comprennent l’événement historique qui se déroulait.

La rumeur se confirmait : les forces spéciales américaines venaient de neutraliser Oussama Ben Laden, l’ennemi public numéro un, instigateur des attaques du 11 septembre.

Pourtant, lors de la retransmission télévisée du match, les commentateurs avaient reçu l’ordre de garder le silence jusqu’à l’annonce officielle du Président.

Finalement, Barack Obama prit la parole en direct, confirmant la mort de Ben Laden.

Immédiatement, des millions d’Américains descendirent dans les rues pour célébrer ce qu’ils considéraient comme une victoire symbolique contre celui qui avait semé l’horreur et la mort un matin de septembre 2001.

Bien entendu, la mort d’Oussama Ben Laden ne signifiait pas la fin du terrorisme.

Les attaques du 11 septembre ont fait basculer le monde dans l’ère du terrorisme de masse, une menace qui perdure encore aujourd’hui.

Mais ce soir-là, dix ans après un drame ayant coûté la vie à plus de 3 000 personnes, des milliers de familles endeuillées ressentaient le besoin d’exprimer leur douleur, leur colère et leur soulagement face à la disparition de celui qui avait changé leur vie à jamais.