Commémoration des attaques térroristes du 13 novembre 2015 à Paris: 10 ans.
Paris - France
13 novembre 2025
PRE VENTES DE L ECUSSON DE LA DELEGATION WILTON SEKZER
Commémoration des attaques térroristes du 13 novembre 2015 à Paris: 10 ans.
Paris - France
13 novembre 2025
Le 13 novembre 2015, la France a été frappée en plein cœur.
Ce soir-là, des femmes et des hommes, jeunes ou moins jeunes, profitaient d’un match de football, d’un concert, d’un dîner entre amis, d’une simple soirée d’automne, mais en quelques minutes, la joie s’est changée en horreur.
Des explosions ont retenti au Stade de France, des rafales ont fauché des vies sur les terrasses animées du 10ᵉ et du 11ᵉ arrondissement de la capitale ainsi que dans la salle du Bataclan.
Paris, ville de lumière, s’est couverte de silence et de larmes.
130 vies se sont éteintes, des centaines d’autres sont blessées, marquées à jamais.
Mais au milieu du chaos, des gestes de courage et de solidarité ont jailli : des secours venus sans hésiter, des inconnus qui ont ouvert leurs portes, des citoyens unis dans la peine et la dignité.
Dix ans après, la douleur reste vive.
Nous nous souvenons des visages, des rires, des histoires interrompues.
Nous rendons hommage aux victimes, à leurs proches, aux sauveteurs, aux forces de l’ordre et à tous ceux qui,
cette nuit-là, ont choisi la vie, la solidarité, et la lumière contre la barbarie.
Paris se souvient. La France se souvient.
Le 13 novembre restera le jour où la fraternité a résisté à la peur.
La barbe, c’était pour faire plaisir à Marie-Aimée, sa compagne depuis trois ans.
Elle poussait drue, noire mêlée de fil d’argent, et, sur les photos, elle donne, selon les jours, à Thierry Hardouin une ressemblance frappante avec le commissaire Robert Broussard et avec Fidel Castro.
La comparaison aurait fait sourire ce policier de Seine-Saint-Denis, fumeur de havanes capable de parler pendant des heures de la qualité d’une feuille de tabac et de la subtilité des arômes d’un Lanceros, d’un Julieta ou d’un Robusta. Ses collègues du dépôt du tribunal de Bobigny, où Thierry Hardouin était en poste depuis 2004, lui trouvaient eux, un faux air de Gilou, l’un des flics de leur série fétiche, Engrenages.
A 41 ans, le sous-brigadier Hardouin, dit « Titi », était le doyen de l’équipe. « Il aimait rigoler, ça fait du bien dans notre métier qui n’est pas simple tous les jours.
Thierry faisait retomber les tensions, il nous évitait les séances de psy », raconte son collègue.
Parisien Thierry Hardouin avait choisi la Seine-Saint-Denis pour rester proche de ses deux enfants, une fille et un garçon âgés de 12 et 13 ans, nés d’une première union.
Mais son vrai QG, c’étaient le 20e arrondissement de Paris, où il est né et où il a grandi, et le 11e voisin, Charonne et ses bistrots.
Le soir du 13 novembre, il était à La Belle Equipe pour fêter les 35 ans d'une amie de Marie-Aimée.
Les filles étaient en terrasse avec leur coupe de champagne quand les tireurs sont arrivés. Thierry s’est précipité vers Marie-Aimée, une rafale l’a atteint. Ils sont morts à un mètre l’un de l’autre.
Le couple préparait une autre fête.
Jeudi 19 novembre, Thierry et Marie-Aimée avaient rendez-vous à la mairie pour se pacser.
Leurs deux familles devaient se retrouver le samedi suivant pour célébrer l’événement. Elles commençaient tout juste à se connaître. Depuis le 13 novembre, Marie-Amélie, la sœur aînée de Marie-Aimée, et Nathalie, la cadette de Thierry, se voient tous les jours.
Extrait article du joural Le Monde
Il va de soi que l’ensemble des forces de l’ordre, quelle que soit leur spécialité, mérite notre reconnaissance et nos félicitations.
Nous gardons tous en mémoire l’intervention héroïque de la BRI lors des attentats du Bataclan, l’un des tragiques théâtres de ces attaques terroristes.
Mais n'oublions pas que les attentats du vendredi 13 novembre 2015 ne se resument pas qu'à la salle de spectacle du Bataclan.
Les attaques terroristes du 13 novembre 2015 concernent aussi les attaques au niveau du stade de France et des terrasses du 10è et du 11è arrondissement.
Il ne faut jamais oublier qu’avant l’arrivée des unités spécialisées, informées et préparées à agir dans des contextes extrêmes, ce sont les primo-intervenants (police-gendarmerie et aujourd'hui police municipale) qui se trouvent toujours les premiers sur les lieux.
Qui sont ces primo-intervenants ?
Vous les croisez chaque jour : les équipes de Police Secours, les motards, les brigades anticriminalité (BAC), les compagnies de sécurisation et d’intervention (CSI/CDI), les groupes de soutien de proximité (GSP), ainsi que nos collègues de la gendarmerie nationale et des polices municipales.
Derrière ces acronymes se trouvent les femmes et les hommes en uniforme qui assurent quotidiennement notre sécurité, souvent dans l’ombre, mais toujours avec courage et professionnalisme.
Ce soir-là, à Paris, comme à chaque appel au 17, ce sont eux qui sont intervenus les premiers, découvrant avec sang-froid l’ampleur de la tragédie en cours.
Confrontés à une situation dont ils ignoraient tout, ils ont agi avec prudence, détermination et un profond sens du devoir, en première ligne face à l’inconnu.
En ce jour de commémoration, nous souhaitons leur rendre hommage :
Merci à vous, primo-intervenants, Merci aux unités spécialisées.
Merci à toutes celles et ceux qui veillent, chaque jour, à notre sécurité, parfois au péril de la leur.
Témoignage de Bérangère, policière de terrain
Ce soir-là, au commissariat du 11e arrondissement, une pause bien méritée s’annonçait pour les équipages de Police Secours.
Mais celle-ci fut brutalement interrompue par un message urgent de la salle de commandement parisienne : « Coups de feu en cours rue de la fontaine au roi ».
Bérangère, alors affectée à Police Secours, a vécu ces instants de l’intérieur.
Son témoignage, empreint d’émotion et de dignité, rappelle la réalité du terrain et le courage silencieux des femmes et des hommes de la Police nationale.
Aujourd’hui, Bérangère poursuit sa carrière au sein d’un autre service de la Police nationale, toujours animée par la même vocation : protéger.
Merci à elle, à ses collègues de patrouille, et à toutes celles et ceux qui, chaque jour, répondent présents.
Dans l'enfer des attaques térroristes du vendredi 13 novembre 2015.
« Imaginez-vous que ma journée commence comme toutes les autres … ».
Je prends du plaisir à aller travailler, je passe mon début de vacation dans une bonne ambiance avec mes collègues.
Puis, vient le moment sympa de la pause repas où tout le monde décompresse, même si un tel mot prendra tout son sens bien plus tard. On glisse même quelques petites phrases avec légèreté : « On sait forcément que ça va péter un jour, reste à savoir quand ?! ».
Je me revois alors chef de bord, avec seulement mes 3 ans d’ancienneté, entendre ces mots à la radio : «URGENT! Des coups de feu entendus rue de la Fontaine au roi ».
Il n’aura fallu que quelques instants pour réaliser que ce n’était pas une simple mission habituelle.
Me voilà alors, jeune femme de 27 ans, originaire de mon petit Sud-ouest paisible, avec mon caractère assuré, mon reste d’insouciance et ma part de folie, embarquée dans un événement qui va me dépasser et changer pour toujours ma vision de la vie.
Je revois mon chauffeur appeler sa femme pour lui dire qu’il l’aime et qu’il embrasse ses filles, mon équipier appeler sa mère tout en lui demandant de ne pas allumer la télé et je me souviens, avec du sang froid et en même temps une angoisse dissimulée, avoir passé un appel furtif à mon frère pour lui dire de rester cloîtré chez lui.
Juste quelques secondes pour penser à sa vie personnelle avant de totalement l’abandonner pour son professionnalisme.
Étrange sensation que de se précipiter à un endroit où chaque personne s’efforce de fuir par tous les moyens…
Tous les trois, on se promet alors une chose « On part ensemble on rentre ensemble ».
J’apprends alors sur le tas à gérer l’événement à l’instinct, à faire comme si je l’avais fait des centaines de fois.
J’avance en ayant l’impression d’être détachée de toute émotion et je m’interdis, à ce moment-là, de me voir autrement que comme un Gardien de la Paix.
Les heures passent, l’événement « redescend » et ma sensibilité de femme resurgit, me submerge.
Plusieurs pensées s’entremêlent : Pourquoi n’ai-je pas choisi un métier dans un bureau où à 22h00 je pourrais être chez moi avec mon compagnon ?
Je ne veux pas mourir à 27 ans, je ne suis même pas mariée. Je n’ai pas choisi ce métier pour risquer ma vie.
On a beau dire qu’on en est conscient, réellement ce soir-là j’ai compris ce que voulait dire l’expression « se voir mourir » et il était hors de question de finir ma vie seule en uniforme « au coin d’une rue ».
Je me souviens même avoir dit cette phrase à mes coéquipiers « Regardez-moi dans les yeux, là, maintenant je vous le dis, je quitte la Police ».
Être une femme dans ce métier n’est pas chose aisée, mais cette nuit-là j’ai eu la preuve que l’uniforme nous aide à balayer notre fragilité et nous met tous sur le même pied d’égalité.
Je peux même aller jusqu’à dire que cette tenue bleu marine nous porte, c’est elle qui nous a fait avancer.
Ce 13 novembre m’a parfaitement illustré ce que signifiaient les mots solidarité, famille et confiance.
Je ne suis pas rentrée dans la Police pour vivre des instants comme cela, mais forcée d’avouer qu’on ne m’a pas laissé le choix.
Alors chaque jour je me convaincs que mon métier ne se résume pas à cette nuit-là, elle reste l’exception et mon quotidien la réalité.
“ Réalisez bien, que chaque Gardien de la Paix, homme ou femme, est porté par le devoir, l’engagement et la loyauté.”
Ces valeurs profondes font que si ce cauchemar venait à se reproduire, malgré l’angoisse, le risque et les conséquences, vous serez certains de nous y trouver.
Comme le souligne si bien Bérengère, un policier, est un homme, une femme qui vit et subit aussi les mêmes souffrances que le citoyen, mais qui en plus, doit les gérer et les régler.
Bérengère, Police secours, Préfecture de Police de Paris
La chronologie des attaques du vendredi 13 novembre 2015.
21h16 – Stade de France (Saint-Denis)
🔸 Première explosion à proximité de la porte D du stade. Le président François Hollande assiste au match France–Allemagne.
🔸 Le kamikaze déclenche sa ceinture explosive après avoir été empêché d’entrer.
21h20 – Terrasses du 10ᵉ arrondissement
🔸 Des tirs éclatent rue Alibert et rue Bichat, contre Le Carillon et Le Petit Cambodge.
🔸 Plusieurs victimes parmi les clients en terrasse.
21h25 – Rue de la Fontaine-au-Roi (11ᵉ arr.)
🔸 Nouvelle fusillade contre La Casa Nostra et Café Bonne Bière.
🔸 Les assaillants tirent à l’arme automatique depuis une voiture noire.
21h30 – Deuxième explosion au Stade de France
🔸 Un second terroriste se fait exploser près de la porte H.
🔸 Le match continue, le public n’est pas immédiatement informé.
21h32 – Rue de Charonne (11ᵉ arr.)
🔸 Les terroristes ouvrent le feu sur le restaurant La Belle Équipe.
🔸 Bilan tragique : 19 morts.
21h36 – Boulevard Voltaire (proche du Bataclan)
🔸 Un autre kamikaze déclenche sa ceinture explosive dans un café, sans faire d’autres victimes que lui-même.
21h40 – Troisième explosion au Stade de France
🔸 Le troisième kamikaze se fait exploser près d’un fast-food.
🔸 Un passant est tué.
21h47 – Bataclan (boulevard Voltaire)
🔸 Trois assaillants pénètrent dans la salle de concert où joue Eagles of Death Metal et tirent sur la foule et prennent en otage des centaines de personnes.
🔸 Scène de chaos : 90 morts, des dizaines de blessés.
22h15 – 00h20 : prise d’otages et assaut
🔸 Les forces spéciales (RAID et BRI) encerclent le Bataclan.
🔸 L’assaut est lancé vers 00h18.
🔸 Deux terroristes déclenchent leurs explosifs, le troisième est abattu.
Bilan :
130 morts, plus de 350 blessés.
7 terroristes tués le soir-même, 1 survivant (Salah Abdeslam) capturé en mars 2016.