AIDE ET PREVENTION
Intervention du Service de Soutien Psychologique Opérationnel
"Si vous êtes concernés par cette problématique, contactez le SSPO"
Intervention du Service de Soutien Psychologique Opérationnel
"Si vous êtes concernés par cette problématique, contactez le SSPO"
En journée ou de nuit, contacter le 0805.20.17.17
Vous serez mis en relation avec une plateforme téléphonique automatique.
Laissez vous guider dans le choix des menus et vous serez mis en relation rapidement avec la section et les psychologues de votre secteur.
Une rencontre ensuite sera réalisée, dans la plus stricte confidentialité.
Vous pouvez aussi contacter le service SSPO de votre unité, DIPN ou Gie.
Les policiers mais aussi les agents de la PTS, par la nature de leur travail, de leurs missions, sont continuellement exposés à des incidents, à des agressions, à de la violence, à des menaces sur leur intégrité physique ou à des contacts avec la mort (accidents de circulation, suicides, homicides, violences, découvertes de corps, etc…).
La banalisation et l’augmentation de la violence font de ces fonctionnaires une population à haut risque, exposée à des événements traumatiques susceptibles de
développer un état de stress post-traumatique (ESPT).
Les évènements traumatiques et le choc qui en résulte, peuvent engendrer des séquelles psychologiques importantes pour ceux qui en sont victimes comme l’ESPT.
Cet état de stress post-traumatique est constitué d’un ensemble de manifestations provoqué par l’exposition à une situation qui menace l’intégrité physique ou psychologique de l’agent et/ou de son entourage. Les manifestations les plus caractéristiques de l’ESPT sont les symptômes d’évitement et les reviviscentes (flashs et cauchemars) liés à l’évènement.
Cet état peut survenir de façon différée, plusieurs jours, plusieurs semaines voire plusieurs mois plus tard et peut également être accompagné d’autres troubles, notamment des symptômes anxieux et des troubles de l’humeur et parfois des addictions.
Cet état de stress peut engendrer de graves répercussions sur le fonctionnement social ou psychosocial de l’agent, des problématiques familiales et/ou professionnelles notamment par un sentiment de détachement d’autrui, une restriction des « affects » et un sentiment d’avenir incertain et compliqué.
Des difficultés de sommeil, de concentration, de l’irritabilité sont également fréquentes.
La qualité de vie de l’agent peut se voir gravement impactée et conduire à des situations graves, voire dramatiques tant pour lui que pour sa famille.
Toutefois, il est fréquent que l’exposition à un même événement potentiellement traumatique, n’ait pas la même incidence pour chacun des agents amené à intervenir.
Chacun des primo-intervenants n’aura pas eu la même perception de la scène traumatique, l’effet de violence perçue (et donc le potentiel d’effraction) sera différent et il sera également coloré de façon très singulière, en fonction de l’histoire propre à chacun.
Il est donc important de proposer des mesures d’accompagnement psychologique
préventives à chaque policier confronté à un événement potentiellement traumatique, quelles que soient les premières mesures immédiates.
La mise en place de dispositifs de type débriefing psychologique contribue à réduire l’apparition d’un ESPT et constitue par ailleurs une forme de reconnaissance institutionnelle de ce à quoi les personnels sont exposés.
Le Service de Soutien Psychologique Opérationnel (SSPO)
C'est un service d’aide aux agents fort de près d’une centaine de psychologues formés à la prise en compte des risques spécifiques liés au métier, ils sont répartis sur l’ensemble du territoire national.
Ils ont tous une bonne connaissance de la réalité et de la difficulté du métier.
L’ensemble de ses prestations et de ses interventions est pris en charge par l’administration.
L'époque de défier le rôle des psychologues, de penser que leur intervention aura un rôle négatif sur le déroulement de votre carrière est dépassée.
L'important est votre bien être, votre santé psychologique qui a aussi une incidence sur votre vie sociale et familiale.
Ne cédez pas aux discours décrivant le rôle des psychologues et agissez uniquement pour votre bien être et celui de vos proches.
A quoi sert le SSPO et quand intervient il ?
Le SSPO peut intervenir dans le cas de différentes situations :
L’intervention post-traumatique : Pour les personnes et/ou les équipes confrontées à un évènement soudain et violent, pouvant générer un stress important et un risque de traumatisme psychologique L’accompagnement d’équipe : Pour les équipes exposées de façon régulière à des missions éprouvantes. Sous forme de groupes, d’entretiens individuels et/ou de conseils aux encadrants.
Un espace de consultation : sous forme d’entretiens individuels ponctuels ou de suivis, à court ou moyen terme
Tous les agents, de tous grades, actifs, administratifs, techniques ou scientifiques, les ADS ou contractuels de la Police Nationale ou affectés en Police Nationale peuvent contacter directement et en toute discrétion un psychologue du SSPO.
Comment et quand le contacter ?
On peut le contacter pour soi-même, pour un collègue ou en tant que responsable hiérarchique.
Lorsque l’on est confronté à un événement douloureux comme dans le cadre du témoignage de Christophe, que l’on traverse un moment difficile, que l’on rencontre des difficultés relationnelles, émotionnelles, etc…
Parce que l’on est inquiet pour un collègue qui a vécu un événement pouvant être traumatisant, qui manifeste des signes de souffrance, qui a changé de comportement, etc…
Lorsqu’en tant que responsable, on est inquiet pour un de ses agents ou qu’un de ses personnels a été confronté à une intervention difficile voire traumatisante.
Depuis quelque temps, 8 séances de consultation d'un psychologue hors administration peuvent être prises en charge par la sécurité sociale et la mutuelle.
Ces consultations peuvent être une autre voie pour mieux appréhender la situation.
Vous pourrez aussi être amené à avoir plein de conseils et de recommandations d'e psychologues par expérience de vos relations ou collègues.
Ici, nous ne vous donnerons pas de noms de psychologues en particulier. Nous vous disons seulement que cette démarche doit venir de vous et qu'il vous appartient d'écouter ensuite les conseils des uns et des autres pour vous décider dans le choix d 'un psychologue.
Notre rôle, au sein de l'association, est de vous conforter dans l'idée, que de se livrer après des expériences lourdes, pénibles, répétitives et violentes est très important pour pouvoir lâcher prise, se rétablir aussi bien physiquement que psychologiquement.
Le débriefing de retour au service, suite à un événement lourd reste déjà une première approche très importante pour se libérer, décompresser.
Si vous estimez nécessaire d'en avoir un et que ce dernier n'est pas organisé, faites le savoir, soyez demandeur. Très certainement que d'autres aussi mais n'auront pas osé en parler.
C'est pour cela aussi que le SSP ou un autre service peut intervenir au retour de missions lourdes.
Ensuite, de se livrer en groupe sur un évènement que vous avez tous vécus en tant qu'acteurs est important.
Mais la perception de chacun sur cet évènement est, par contre, très personnelle et parfois vous estimez avoir besoin d'aide complémentaire.
Et c'est là qu'il est important de consulter son médecin traitant qui, une fois un entretien réalisé ensemble, vous enverra consulter un psychologue.
On nous a tous "élevés" ainsi, membre des forces de l'ordre: tu ne pleures pas, tu gardes la tête haute, tu subis sans broncher.
C'est ainsi que nous sommes très souvent formatés dans notre formation.
Et pourtant, dites vous bien que nous ne sommes pas des surhommes.
Nous avons aussi nos faiblesses que nous devons laisser éclater, et devant qui? Un psychologue saura aller là où il faut.
Ci- dessous, nous vous proposons la méthode de contact d'un psychologue partenaire avec la sécurité sociale.
Comment tenter de se faire aider face à une situation urgente, lourde, traumatisante?
De retour au service, en règle générale, la hiérarchie aura au préalable sollicité le SSPO de votre service, pour le groupe ou pour le fonctionnaire.
Une fois quelques séances réalisées, après avoir évoqué plus précisément le travail et ses conditions, le psychologue du service pourra vous inciter à vous diriger à consulter un professionnel extérieur.
Consultez alors votre médecin personnel.
Après examen, ce dernier rédige un courrier de recommandation pour une prise par la sécurité sociale, courrier que vous devrez présenter au psychologue choisi, figurant dans la liste des psychologues partenaires. Consultation d'un psychologue: la prise en charge
Consultez le site officiel, pour rechercher le psychologue partenaire proche de chez vous et prenez rendez-vous. Psychologue partenaire prés de chez vous
Prise en charge par la Sécurité Sociale avec un psychologue partenaire, vous avez droit jusqu'à 8 séances.
La première séance, appelée la séance d'évaluation, est au prix de 40.00€, remboursée à 60%. Contactez votre mutuelle pour le complément.
Les séances suivantes (jusqu'à 7) sont au tarif de 30.00€, remboursées à 60%.
Contactez votre mutuelle pour le complément.
Source sécurité sociale
La DRCPN a édité un guide pour vous aider à appréhender le parcours de l'agent blessé en service.
Pour lire ce guide, cliquez ici.