911-17 et LE N.Y.P.D/On a rencontré/Wilton SEKZER
ON A RENCONTRE WILTON SEKZER
Septembre 2002, le premier contact avec Wilton SEKZER est réalisé.
911-17 et LE N.Y.P.D/On a rencontré/Wilton SEKZER
ON A RENCONTRE WILTON SEKZER
Septembre 2002, le premier contact avec Wilton SEKZER est réalisé.
Wilton Sekzer : un père, un policier, un témoin du 11 septembre
Wilton Sekzer est un ancien sergent du NYPD et vétéran de la guerre du Vietnam, dont le parcours personnel incarne les tensions entre patriotisme, douleur et désillusion dans le contexte post-11 septembre.
Son témoignage poignant est au cœur du documentaire *Why We Fight* (2005) de Eugene Jarecki, qui examine les motivations profondes de l'engagement militaire américain.
L'un de ses fils, Jason Sekzer, âgé de 31 ans, travaillait chez Cantor Fitzgerald au World Trade Center et a péri lors des attentats du 11 septembre 2001.
Ce drame personnel a transformé la vie de Wilton SEKZER, le poussant à s'engager dans une quête de mémoire, de justice et de réflexion sur la guerre et la paix.
Parcours de Wilton Sekzer
Après avoir servi comme mitrailleur de porte dans le 13e bataillon d'aviation de combat durant la guerre du Vietnam, Wilton Sekzer a poursuivi une carrière de 35 ans au sein du NYPD.
Le 11 septembre 2001, son fils Jason a perdu la vie dans la tour 1 du World Trade Center.
Dévasté, Sekzer a cherché un moyen d'honorer la mémoire de son fils et de canaliser sa douleur.
Il a ainsi demandé aux autorités militaires américaines d'inscrire le nom de Jason sur une bombe destinée à être larguée en Irak, ce qui fut accepté.
Jason Sekzer : une perte irréparable
Le 11 septembre 2001, Wilton Sekzer a assisté, impuissant, à l'effondrement des tours jumelles.
Il espérait que son fils Jason avait pu s'échapper, mais cette lueur d'espoir s'est rapidement éteinte.
Les secours n'ont retrouvé qu'un fragment osseux de Jason, long comme un doigt, qui fut remis à Wilton.
Wilton avait toujours souhaité récuperer des effets personnels de son fils qui auraient pu être récupérés dans les recherches.
De la vengeance à la remise en question
Profondément affecté par la perte de son fils, Wilton Sekzer a initialement soutenu les représailles militaires contre l'Irak.
ll a même demandé que le nom de son fils soit inscrit sur une bombe larguée sur l'Irak, ce que le Pentagone avait accepté.
Cependant, en 2003, lorsque le président George W. Bush a déclaré qu'il n'existait aucun lien entre Saddam Hussein et les attentats du 11 septembre, Sekzer a ressenti une profonde trahison.
Il a exprimé sa colère en déclarant : « J'ai failli sauter de ma chaise. J'ai dit : 'De quoi parle-t-il ? Pourquoi sommes-nous allés là-bas ? Si Saddam n'avait rien à voir avec le 11 septembre, alors pourquoi y sommes-nous allés ?' ».
Cette révélation a transformé Sekzer d'un homme en quête de vengeance en un critique amer de la guerre en Irak.
Dans *Why We Fight*, Sekzer incarne l'Américain moyen confronté aux conséquences des décisions politiques.
Son histoire met en lumière la manière dont la douleur personnelle peut être exploitée à des fins politiques, et comment la désillusion peut naître de la prise de conscience des véritables motivations derrière les actions gouvernementales.
Le documentaire *Why We Fight* est disponible en streaming gratuit sur certaines plateformes .
L'engagement avec l'association 911-17
Wilton Sekzer a également trouvé un sens à son deuil en s'engageant avec l'association franco-américaine 911-17, qui œuvre pour la mémoire des victimes du 11 septembre et renforce les liens entre les forces de l'ordre françaises et newyorkaises.
En 2007, l'association a dédié un écusson commémoratif à Jason et à sa sœur Deborah, portant les initiales "J&D".
En 2024, pour le 20e anniversaire de l'association, un nouvel écusson a été créé en hommage à Wilton, intégrant une médaille "Purple Heart" stylisée avec ses initiales, symbolisant son rôle central dans l'association .
Un héritage de mémoire et de réflexion
Wilton Sekzer incarne la complexité du deuil et de la mémoire après une tragédie nationale.
Son parcours, de la douleur personnelle à l'engagement public, reflète les dilemmes moraux et les remises en question que de nombreux Américains ont vécus après le 11 septembre.
Son histoire continue d'inspirer ceux qui cherchent à comprendre et à guérir les blessures laissées par cet événement marquant.