Paris, janvier 2015 / Hommages
Le 7 janvier 2015 et le 8 janvier, et le vendredi 13 novembre 2015, la France est touchée par des attaques terroristes.
Lundi 7 janvier 2015
JOURNAL CHARLIE HEBDO
Hommage à Ahmed MERABET
Paris, janvier 2015 / Hommages
Le 7 janvier 2015 et le 8 janvier, et le vendredi 13 novembre 2015, la France est touchée par des attaques terroristes.
Lundi 7 janvier 2015
JOURNAL CHARLIE HEBDO
Hommage à Ahmed MERABET
Le 07 janvier, deux policiers sont abattus lors de l’attaque du journal Charlie hebdo, Franck BRINSOLARO et Ahmed MERABET.
Franck BRINSOLARO était chargé de la sécurité de CHAB, un des journalistes de Charlie Hebdo.
Hommage à Ahmed MERABET, abattu en service le 7 janvier 2015 à Paris.
Ahmed MERABET est la douzième victime des frères Kouachi.
Le 7 janvier 2015, juste après l’attentat contre Charlie Hebdo, le policier a foncé sur place, appelé pour une fusillade sans savoir qu'il allait se retrouver face à des terroristes qui l’ont abattu froidement, à l’arme de guerre, dans la rue.Il avait 40 ans.
Ahmed MERABET est né dans une famille unie, le 8 février 1974, en région parisienne.La famille est modeste.Ahmed est travailleur.Il se bat pour commencer à gravir le échelons de la société.
Il commence à bosser dans un fast-food, puis à la SNCF, avant de réaliser son rêve d’enfant : devenir policier.
Ahmed MERABET débute dans la police nationale en tant que gardien de la paix, où Il est affecté au commissariat du 11e arrondissement de Paris, en 2008., où il était qualifié de très calme, gentil, souriant, serviable, il était aimé de tout le monde au commissariat.
À chaque intervention, Ahmed prenait le temps de parler, posément., si bien que souvent, une fois l’intervention achevée, ses collègues n'avaient pas spécialement envie de s'attarder, mais lui, voulait toujours discuter avec les gens, il adorait discuter, et jamais il ne s’énervait.
Dans le 11e arrondissement de Paris, Ahmed était très connu par les habitants, les commerçants.
Ahmed était aussi surnommé "Monsieur Baudelaire" pour les procès-verbaux qu’il rédigeait impeccablement.
Il était généreux, un homme d’engagement qui avait la volonté de veiller sur sa maman et les siens, depuis la disparition de son père il y a vingt ans.
En ce mois de janvier 2015, Ahmed MERABET venait de réussir le concours d’officier de police judiciaire où il aurait dû commencer ce nouveau poste d’enquêteur judiciaire le lundi 12 janvier 2015.
Information provenant de l'article de France Inter du 29 août 2020
Cinq jours avant, c’est donc l’un de ses derniers jours au planning de police secours.
Ce jour-là, Ahmed était chauffeur du véhicule de police secours.
Quand Ahmed MERABET quitte le commissariat ce jour-là, il ne peut pas se douter qu’un attentat vient d’être commis à Charlie Hebdo.
Sur les ondes radio de la police, les premières informations évoquent une fusillade, mais tous les policiers qui convergent en même temps - un véhicule de la BAC, des policiers à VTT, deux voitures de police secours - pensent qu’ils arrivent sur un braquage.
A la place, ils doivent faire face à des terroristes armés de kalachnikov.
Julien [le prénom a été changé], du commissariat du 12e arrondissement de Paris, était dans l’une des voitures de police qui s’engage dans l’allée-Verte.
Julien connaissait bien Ahmed MERABET car ils patrouillaient aussi régulièrement ensemble.
Quand Julien arrive face aux terroristes, il les prend d’abord pour des collègues de la BAC car le soleil l’éblouit, mais les tirs de kalachnikov visent sa voiture, “les balles sifflaient dans l’habitacle”.
Julien riposte à l’aveugle, la tête collée au levier de vitesse.
Son pistolet tente d’atteindre les terroristes à travers le pare-brise.
Il n'échappe aux terroristes que grâce au sang-froid de son conducteur qui enclenche la marche arrière tandis que lui riposte comme il peut, "pour les gêner":
Cette riposte et cette marche arrière leur sauvent la vie, et ils réussissent à s’extirper de leur véhicule boulevard Richard-Lenoir, "mais Ahmed n'a pas eu notre chance", se désole-t-il.
À quelques mètres, au même moment, Ahmed MERABET gare son Berlingo police, sans savoir que des terroristes sont en train d’arriver à bord d’une Citroën C3 noire.
Ahmed MERABET cherche l’ennemi sans voir où il se cache ni à quoi il ressemble et court le sur le terre-plein central, au milieu du boulevard.
Un tir de kalachnikov le fait chuter à terre, son artère fémorale est touchée; Ahmed MERABET gémit.
Chérif KOUACHI, l'un des terroristes qui vient de le blesser, s’approche de lui et le vise, froidement, d’une dernière balle, mortelle.
La scène, cruelle, a été filmée par un riverain qui a posté sans réfléchir la vidéo sur les réseaux sociaux.
Des images insoutenables pour la famille.
Message de l'association: Ces images n'ont jamais été reprises par l'association dans aucun de ses posts ni commentaires.
Encore aujourd'hui, nous nous refusons de les diffuser en respect pour la famille d'Ahmed et de ses collègues.
Au commissariat du 11e arrondissement de Paris, personne n'a oublié Ahmed MERABET.
Il est devenu un héros, un symbole.
Sa photo est à l’entrée du bâtiment.
À l’intérieur, un espace lui est dédié, dans une salle commune.
Des artistes ont peint son portrait, il y a aussi des plaques lui rendant hommage, et des photos sur lesquelles Ahmed Merabet sourit de son sourire doux et franc.
Le lieutenant Ahmed MERABET avait 40 ans.
Le 2015, l'association 911-17 qui avait pris part à l'hommage rendu à Ahmed MERABET, avec la présence de Ellen COUNT, au commissariat du 11ème arrondissement.C'est au sein de la salle de repos du commissariat, en présence de Monsieur le Commissaire de l'époque, que nous remettions le résultat de notre opération de soutien.
Le 2015, l'association fût de nouveau sollicitée avec la présence d'un policier américain, de passage à Paris, et qui souhaitait rendre hommage à Ahmed.
Un de nos membres, Arnaud, a donc été dépêchée par l'association pour servir d'interprète dans cette rencontre pleine d'émotion.