Association 911-17
Amitié policière sportive et culturelle franco américaine
Déclarée en Préfecture de Gironde, le 17 mars 2004 - Loi 1901
MARDI 11 SEPTEMBRE 2001
Reportages
Les photos symboles du 9/11
Association 911-17
Amitié policière sportive et culturelle franco américaine
Déclarée en Préfecture de Gironde, le 17 mars 2004 - Loi 1901
Reportages
Les photos symboles du 9/11
3 photos devenues symboles des attentats du 11 septembre 2001
@Photos Suzanne Plunkett, Richard Drew et Stan Honda
Le 11 septembre 2016, LCI publiait un reportage sur les 3 photos symboles du 11 septembre 2001.
Nous revenons sur ces 3 photos prises ce matin là.
La fuite pour sauver sa vie
Stephen COOPER (gauche) et Joe MASSIAN (chemise blanche) (@Photo Suzanne PLUNKETT/AP/SIPA)
"Alors que les gens couraient vers moi, j’ai sorti mon appareil et j’ai pris 13 photos, parmi lesquelles celle qui allait devenir célèbre.
Lorsque Suzanne Plunkett - elle aussi photographe de l’AP - prend ce cliché, elle se trouve dans le quartier de Broadway, dans le sud de Manhattan.
La tour Sud du World Trade Center (WTC) est sur le point de s’effondrer.
"Un agent de police obstiné m’a probablement sauvé la vie. Moins d'une minute avant que la tour Sud ne s'effondre sur le matin du 11 septembre 2001, je me trouve tout près du WTC", ajoute-t-elle dans The Guardian.
"J’essaye de me rapprocher, en agitant ma carte de presse devant le visage du policier, mais il ne veut pas m’entendre. Campant sa position, il me hurle que les lieux ne sont pas sûrs."
"Puis l’enfer s’est abattu sur nous", poursuit Suzanne Plunkett.
"Quelqu'un est passé devant nous en criant : 'Ça vient vers le bas'.
Des flots de poussière et de fumée se sont mis à tapisser le ciel. L’adrénaline est montée d’un seul coup et j’ai commencé à courir à travers Broadway, vers le bas de Fulton Street, poursuivie par les débris.
La photographe parvient finalement à s’abriter dans une boutique et à envoyer sa photo à l’AP, avant de ressortir, en quête d’autres clichés.
Sur ce cliché, deux personnes ont pu être identifiées. A gauche, avec une enveloppe sous le bras, il s'agit de Stephen COOPER.
Stephen est décédé en 2021 du COVID-19.
En chemise blanche, Joe MASSIAN, dont ce cliché avait été diffusé en direct sur internet et qui avait pu rassurer sa famille, comme il le dit.
CREDIT : SUZANNE PLUNKETT/AP/SIPA LCI
The falling man
The falling man (@Photo Richard DREW/AP/SIPA)
"Je n’ai jamais regretté d’avoir pris cette photo, c’est l’une des seules qui montrent quelqu’un mourir ce jour-là."
Le photographe d’Associated Press (AP) Richard DREW, auteur de cette photo au retentissement planétaire baptisée avec le temps "The Falling Man" (le magazine Esquire a été le premier à employer ce titre) s’est récemment confié à nos confrères américains du Time.
"Cette photo est en fait très paisible.
Contrairement à d’autres clichés d’événements désastreux et violents, on ne voit pas de sang, il n’y a rien de sale", raconte-t-il.
"Mais les gens réagissent à cette photo car ils peuvent s’y identifier. Ils se disent qu’ils auraient pu avoir à faire le même choix que cet homme (toujours pas identifié à ce jour, ndlr)."
Ce 11 septembre 2001, Richard DREW ne se rend pas tout de suite compte qu’il vient de prendre un cliché qui allait devenir une icône.
Ce n’est qu’en arrivant à son bureau qu’il la découvre sur son ordinateur.
"J’ai appelé l’un de mes responsables et je lui ai montré la photo et je lui ai dit : 'C’est celle-là, ça doit être LA photo.'
Encore aujourd'hui l'identité de the Falling Man, n'est pas certifiée, mais le symbole porté par cet homme reste plus important que son identité.
CREDIT : RICHARD DREW/AP/SIPA LCI
11 septembre 2001 : le photographe Richard Drew est présent à la Fashion Week de New York lorsqu’il apprend qu’un avion s’est écrasé sur le World Trade Center. Aussitôt, il se rend sur place et commence à prendre des photos. Lorsqu’il entend des cris autour de lui, il comprend vite que des personnes sautent de la tour nord pour éviter les flammes. Il arrive à prendre quelques clichés de ce moment de terreur et une d’elle sort du lot. Elle sera surnommée « Falling Man » (l’homme qui tombe).
On y voit un homme dans les airs, la tête vers le sol et dans une position détendue, comme s’il s’était résigné à mourir quelques secondes plus tard. L’image, publiée par le New York Times, est devenue un des symboles de la tragédie des attaques terroristes du 11-Septembre mais 20 ans après, il reste toujours difficile de savoir qui pouvait être cette personne, et ce n’est pas faute d’avoir essayé de trouver.
Une personne piégée dans le restaurant « Windows on the World » ?
Il existe en tout près d’une douzaine de photos du fameux homme, mais aucune ne permet de voir un signe vraiment distinctif comme son visage. Vu le grand nombre de victimes ce jour-là, savoir laquelle pourrait être reliée au « Falling Man » vire vite au casse-tête.
Une hypothèse privilégiait une personne du restaurant « Windows on the World », situé aux 106e et 107e étages, l’homme semblant porter un tablier de cuisine blanc. Plusieurs noms ont ainsi été donnés : Junior Jimenez, Charlie Mauro, Sean Singh ou encore Wilder Gomez.
Un journaliste du journal canadien Globe and Mail a quant à lui privilégié la piste de Noberto Hernandez, le pâtissier du restaurant. Le frère et la sœur de ce dernier ont affirmé l’avoir reconnu mais sa fille aînée et sa femme n’étaient pas de cet avis: « Norberto portait une chemise bleue ce jour-là, ça ne peut pas être lui », affirme son épouse.
Finalement, après une analyse approfondie de la photo, cette piste a suscité de gros doutes, aucun détail des vêtements ne permettant de véritablement lier le « Falling Man » au « Windows on the World ».
En 2003, le journaliste Tom Junod a également supposé qu’il s’agissait de Jonathan Briley, un ingénieur du son qui était aussi au « Windows on the World ».
Etant asthmatique, il n’aurait pas supporté la fumée et aurait sauté. Il portait aussi régulièrement un t-shirt orange, soit un vêtement similaire à celui que portait le « Falling Man » sous sa veste blanche.
Son frère et sa sœur était plutôt d’accord avec cette version de l’histoire mais le doute est toujours là.
Note de l'association 911-17
Aujourd’hui encore, à la mise à jour du site le 03/03/2023, les recherches en sont toujours à ce stade: personne n'a identifi" le "falling man".
Impossible de savoir qui était réellement cet homme tombé de la tour nord à 9h41 (qui s’est écroulée à 10h28, 29 minutes après la tour sud).
A noter que le « Falling Man » est loin d’avoir été la seule personne à avoir sauté de la sorte.
Les estimations font état de 100 à 200 personnes à avoir subi le même sort.
Une autre photo, moins connue, montre d’ailleurs une femme dans une position similaire.
Elle est désormais connue comme la « Falling Woman », mais elle non plus, n'a pas pu être identifiée. Pourtant....
The falling woman
The falling woman (@Photo Richard DREW/AP/SIPA)
The falling Woman.
Comme évoqué lors de l'article sur la victime du 9/11 surnommée "The falling man", le photographe Richard DREW a aussi pris le cliché de cette victime, d'apparence féminine avec les cheveux roux.
De très nombreux sites internet confirment, ainsi que le mari de la victime, qu'il s'agit de d' Edna CINTRON, 46 ans, qui aurait survécu au crash dans la tour et aux étages impactés par le crash.
Pourtant, lors des cérémonies, ou conférences, il n'est fait référence à cette personne qui existe bel et bien, mais peu visible en prise de vue plus large.
Même au musée du 9/11 à New York, la photo est présentée pour symboliser l'impact sur les tours et présentée, sans pour autant, reprendre distinctement la présence de cette femme.
Il faut alors montrer du doigt précisément aux visiteurs du musée sa présence, peu de personnes ne l'ayant remarquée.
Au jour d'aujourd'hui, Edna CINTRON, fait bien officiellement partie de la liste des victimes du 9/11 et est considérée comme étant la personne se trouvant sur la photo.
En tout cas, lors de votre visite au niveau du 9/11, pensez à regarder et à garder en tête que cette personne n'a visiblement pas eu d'autre choix que de sauter.
The "Dust lady"
Marcy Borders (@Photo Stan HONDA/AFP)
"Il y avait un énorme grondement, comme un train, et à travers les immeubles, j’ai pu voir un impressionnant nuage de fumée et de poussière d’avancer. Les gens essayaient de s’en échapper. La première tour était en train de s’effondrer."
Quand le photographe de l’AFP Stan Honda découvre de ses yeux le chaos de Manhattan, il ne sait pas qu’un deuxième avion a été précipité dans le WTC. Alors qu’il tente de s’approcher, il aperçoit une foule terrorisée courir dans le sens opposé.
"J'étais près du hall d'entrée d’un bâtiment. Un officier de police tirait les gens à l'intérieur pour les éloigner du danger. Je suis moi-même rentré et, d’un seul coup, tout a été plongé dans le noir pendant plusieurs minutes", témoigne-t-il dans un texte posté sur une page Facebook de l’AFP à l’occasion des dix ans du 11 Septembre. "Une femme est alors arrivée, complètement recouverte de poussière. On pouvait voir qu'elle s’était bien habillée pour le travail. Pendant une seconde, elle s’est tenue là, dans le hall de l’immeuble. J’ai pris une photo d’elle avant que le policier ne commence à diriger tout le monde vers un lieu plus sûr."
Son one-shot connu sous le nom de The Dust lady (la Dame poussière), qui illustre parfaitement le chaos vécu ce jour-là, allait faire le tour du monde. Identifiée plus tard comme étant Marcy Borders, une employée de la Bank of America, la Dust lady est décédée en 2015, des suites d’un cancer de l’estomac. CREDIT : STAN HONDA/AFP